Cinéma suisse
Cinéma suisse |
La caméra de Casimir Sivan |
La Suisse est connue pour avoir été neutre lors des deux Guerres Mondiales. Cependant, malgré sa neutralité, la production cinématographique n’a pas été aussi prolifique que celle de ses voisins l’Italie et l’Allemagne. Le cinéma, un divertissement Quand le cinéma suisse a-t-il vraiment débuté? Peu de temps après la découverte du Cinématographe par les Frères Lumière, les premières projections furent organisées à Genève en 1896 par Maurice Andreossi. La même année, le genevois Casimir Sivan construisit une caméra et un projecteur 38mm qu’il utilisa pour tourner et montrer des films à ses amis.
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Les débuts des productions cinématographiques suisses. À cette époque, les films projetés en Suisse n’étaient que des productions étrangères et souvent des documentaires des Frères Lumière. Le premier film produit en Suisse s’appelle Zurcher Sechselauten-Umzagwas et fut produit en 1901. Le premier long-métrage Der Bergfuhrer fut, quant à lui, réalisé par Edward Bienz en 1917. Aux débuts du cinéma suisse, des entrepreneurs suisses comme Felix Mesguich suivent la mode des films pour des événements comme le festival des producteurs de vin. Les années 20 et la seconde Guerre Mondiale signent une période de forte croissance dans l’industrie cinématographique suisse, même si celle-ci reste raisonnable comparé à d’autres pays. C’est en 1930 que fut réalisé le premier film parlant suisse: Bunzli Grossstadtabenteur de Robert Wohlmut. La demande de films étrangers étant élevé à cette période en Suisse, de grandes sociétés de distribution telle que la Fox, installèrent des bureaux à Genève. L’isolation de la Suisse lors de la seconde Guerre Mondiale permit à celle-ci une grande créativité et un développement de son cinéma. Plus de 40 films furent produits pendant la guerre, sensibilisant sur la politique et la culture nationale. Certains films comme Fusilier Wipf (1939), Gilberte de Courgenay (1941) et Die Missbrauchten Liebesbriefe (1940) furent reconnus internationalement et font aujourd’hui partie du patrimoine cinématographique suisse. |
Gilberte de Courgenay |
Réalisateur Xavier Koller |
La renommée mondiale. Durant les trente années suivantes, les intrigues changèrent mais pas le nombre de productions. Dans les années 50 et 60, les thèmes favoris étaient le patriotisme et la vie d’un fermier du XIXème siècle. Dès la fin des années 60, la mode est aux documentaires. Des réalisateurs comme Henry Brandt, Walter Marti, Alain Tanner and Jean-Luc Godard, rendirent le cinéma suisse connu internationalement. L’un des films suisses les plus connus est Les faiseurs de Suisses (1978) de Rold Lyssy, une comédie satyrique parlant des difficultés à devenir suisse pour un étranger. Depuis, le cinéma suisse a connu des hauts et des bas. Néanmoins, c’est à cette période que le cinéma suisse a reçu la consécration suprême: l’Oscar du Meilleur Film Etranger pour Voyage vers l’espoir (1991) de Xavier Koller. |